Le moulin de Saint Pierre

On ne sait de quand date le premier moulin.

Maurice SOULEILH écrit dans le bulletin de la Société archéologique et historique de Montauban du 2 août 1904, que le moulin existait dès le XVIIe siècle et qu’il avait été rasé en même temps que l’église par les protestants en 1622.

Le moulin figure sur la carte Cassini n° 37, dont les relevés se firent en 1771-1776 pour une édition en 1776-1777. Il figure sur les cadastres de 1818 (section C parcelle 295, sur celui de 1934 (section C parcelle 176) et sur l'actuel (n° de parcelle inchangé). La chaussée alimentant en eau le moulin est dessinée sur le cadastre de 1818 mais a disparu sur celui de 1934. (disparition liée à la crue de 1930 ?)

Le moulin appartenait aux seigneurs de Piquecos, le moulin reconstruit au début du XVIIIe siècle (peut-être en 1728), portait les armes de Philippe André FOREST, marquis de Piquecos, seigneur de Fonbeauzard, mort en 1743 (son tombeau est dans l’église de Piquecos).

La crue de 1930 ruina le bâtiment qui ne fut pas relevé.

 

Le moulin était pour partie construit sur l’Aveyron pour partie sur la berge; Il reposait dans le lit de la rivière sur 8 arches surbaissées d’inégales largeurs en amont et sur 5 arches d’inégales largeurs et hauteurs en aval.

Les culées des 3 arches de l’angle nord-est (vers l’amont) présentaient des pierres de réemploi placées tête-bêche ; des fentes destinées à faire glisser les vannes rendaient peu lisibles ces quatre fragments ponctués de trous de trépan. (Réemploi de pierres tombales ?)

 C'était un moulin à roues horizontales et à axe vertical : l'eau une fois entrée sous le moulin était guidée vers un appareillage en pierres creusées en cercle (photo) dans lesquelles s'insérait une roue à aubes en métal installée donc horizontalement.

Le mouvement généré était transmis par un axe lui aussi en général en métal, vertical, à l'étage (rez-de-chaussée par rapport à la rive) où se trouvaient les meules.

 

À 6 des 8 arches amont par où arrivait l'eau correspondaient 6 roues à aubes et donc probablement 6 meules, ce qui faisait de notre moulin une véritable usine à farines !

À ce moulin était associé un grand magasin de stockage encore debout, entre le moulin et l'église.



Un meunier célèbre

En 1828, le père de Jean CASTELA devient le meunier de Saint Pierre de Campredon. Jean y passe son enfance puis après des études à Montauban, il y apprend à 15 ans le métier de meunier sous les ordres de son père. C’est là qu’il commence à écrire. Il reste à Saint Pierre jusqu’en 1852 (il a 24 ans) année où son père décède mais également le propriétaire du moulin. Le personnel est renouvelé, Jean quitte Saint Pierre.

 

 

Le moulin de Saint Pierre, tel qu'il était autrefois